Burkina Faso : Aides humanitaires, un système d’« espionnage »
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L’agence INSO
Les huit individus travaillaient pour l’Organisation internationale pour la sécurité des organisations non gouvernementales (INSO), une organisation néerlandaise spécialisée dans la sécurité humanitaire.
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L’organisation collectait et enregistrait des informations sensibles sur les forces armées du pays d’Afrique de l’Ouest, notamment leurs zones d’opérations, les itinéraires des convois et le nombre de soldats déployés, a déclaré mardi le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, dans un communiqué.
Parmi les personnes arrêtées figurent deux ressortissants français, dont le directeur national de l’INSO au Burkina Faso, un citoyen tchèque, un citoyen malien et quatre ressortissants burkinabés, a ajouté le ministre. Il n’a pas précisé les dates des arrestations.
Un acte démenti
L’INSO a déclaré mardi qu’elle collectait des informations uniquement pour surveiller les tendances sécuritaires et protéger les travailleurs humanitaires sur le terrain. L’organisation déclare alors : « Les informations que nous recueillons ne sont pas confidentielles et sont en grande partie déjà connues du public. »
L’INSO a précisé qu’elle coopérait pleinement avec les autorités burkinabè dans le cadre de l’enquête et qu’elle s’efforçait d’obtenir la libération en toute sécurité des travailleurs détenus.
Un pays a genou
Le Burkina Faso est dirigé par l’armée depuis le coup d’État de 2022, justifié par la nécessité de stabiliser le pays dans un contexte de crise sécuritaire croissante et d’assurer une meilleure gouvernance. Cependant, les attaques des groupes armés se sont intensifiées et ils contrôlent désormais une grande partie du pays, notamment en dehors de la capitale.
Les organisations de défense des droits humains accusent également la junte de réprimer les droits humains, notamment par des arrestations massives et le recrutement forcé de ses détracteurs dans l’armée.
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