Afrique-Russie : Quel est le destin de Wagner sur l’Afrique après la mort de Prigojine ?
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Hommage au chef Wagner
Prigojine restera également dans les mémoires de pays éloignés de la Russie, comme la République centrafricaine et le Mali, dont les gouvernements comptaient sur les services de Wagner, le groupe paramilitaire qu’il dirigeait, pour faire face aux menaces sécuritaires. Dans une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux, Eugène Prigojine a publiquement affiché ses ambitions : rendre la Russie plus forte sur la scène internationale mais surtout une Afrique plus libre, ce qu’il avait lui-même fait pour la première fois depuis le sommet Russie-Afrique de juillet.
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L’ambition de celui que l’on surnomme le leader de Poutine est-elle morte avec elle ?
Quel destin de Wagner en Afrique ?
La mobilité des troupes de Wagner a été confirmée pour la première fois en Centrafrique après que le président Faustin Archanche Touadera les a appelées à réprimer la rébellion. Depuis, la Russie a aidé à reconstruire l’armée du pays et à sécuriser la capitale, Bangui.
Au Mali, la junte au pouvoir s’est tournée vers Moscou pour trouver une solution pour mettre fin à l’insurrection armée. En réponse, la Russie a donné son feu vert à Wagner. Il n’a pas fallu longtemps au Burkina Faso voisin, lui-même en proie au terrorisme et à l’instabilité due aux prises de pouvoir militaires, pour se tourner vers l’est.
Le parcours héroïque de Prigojine
En Afrique, Wagner a fait avancer les objectifs militaires, politiques et économiques de Moscou, au grand dam de nombres des dirigeants occidentaux qui voyaient leur influence sur le continent se perturbé. Le Niger, dernier pays du Sahel à mourir lors d’un coup d’État, a rejoint trois autres pays de la région où des rassemblements pro-junte ont exigé l’intervention russe et le retrait des troupes françaises.
Depuis la défection de Prigojine en juin, les questions se multiplient sur l’avenir des activités de Wagner en Afrique. Le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré à l’époque que ces incidents n’auraient pas d’impact sur les activités du groupe.
La mort de Prigojine a sans aucun doute marqué la fin de l’équilibre des forces avec le Kremlin, mais Wagner est désormais devenu un outil de politique étrangère important dont Moscou ne peut se séparer.
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