Zimbabwe : restauration des œuvres d’art disparues après 70 ans
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Elles ont été faites dans les années 1940 et 1950 par des étudiants de la Cyrene Mission School, la première école de Rhodésie, d’alors dominée par une minorité blanche, à enseigner l’art aux étudiants noirs.
Pour la première fois de sa vie, Gift Livingstone Sango s’est penché sur l’œuvre de son père dans le cadre de l’exposition « Starlight ». A cet effet, il déclare : « Que cet art soit ramené à la maison, c’est ce que nous voulons. Regardez les peintures comme elles sont lumineuses, elles sont aussi lumineuses que lorsqu’elles sont été faites il y a 80 ans ».
Par ailleurs, la conservatrice et directrice de l’exposition, Lisa Masterson souligne également : « Il s’agit d’une collection d’œuvres d’art zimbabwéennes perdues datant des années 1940 et provenant d’une école de mission anglicane à Cyrene, appelée Cyrene Mission School. Elle a été ouverte et lancée par un professeur d’art visionnaire nommé Canon Ned Patterson. Il s’agit de la première école du Zimbabwe à proposer l’art comme matière obligatoire aux jeunes étudiants noirs dans les années 1940. Ned Patterson était convaincu que l’art pouvait unir les gens. Peu importe ce que les gens voyaient dans une œuvre d’art, peu importe la couleur de votre peau, votre origine ou votre tribu, l’art était un facteur d’unification ».
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Une négociation de la restauration
Nomashekawazi Damasane, la petite-fille d’un des artistes participants, a également félicité le retour de ces œuvres en déclarant : « C’est une partie intégrante de mon histoire en tant que membre de la famille Damasane que de connaître les histoires que mon grand-père racontait à travers la peinture, à travers ses œuvres d’art. Il est également très important pour moi, en tant qu’artiste, en tant que créatrice, de savoir que nos œuvres d’art reviennent à la maison, car cela permet aux gens de savoir que cela ne date pas d’aujourd’hui. Les gens ont commencé à faire de l’art il y a longtemps. C’est donc très important et je suis très heureuse et reconnaissante que cette œuvre d’art revienne là d’où elle vient ».
Dans le contexte des appels croissants au rapatriement de l’art africain sur le continent, certains pensent que les peintures devraient être renvoyées définitivement au Zimbabwe. Les organisateurs sont en pourparlers avec le propriétaire de la collection Fondation Curtain pour le rapatriement définitif de l’œuvre.
L’exposition des œuvres d’art s’étendra jusqu’à la fin du mois d’octobre.
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