Comores : interdiction d’accès à la Mayotte par les migrants
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L’immigration clandestine
Moroni a donc protesté contre les actions des autorités françaises contre l’immigration clandestine. La moitié des quelque 350 000 habitants de Mayotte sont des étrangers, dont la majorité est des Comoriens. Les Comores considéraient les expulsions comme illégales, bien qu’elles n’aient aucun accord avec la France.
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Houmed Msaidie, porte-parole du gouvernement de Comores explique : « Comme nous l’avons déjà dit, les Comores ne sont pas prêtes à accueillir les expulsés de Mayotte, alors que la convention signée en juillet 2019 stipulait clairement que des consultations étaient nécessaires. Il y en a eu et il y en a encore, mais pour l’instant nous ne sommes pas parvenus à un accord ».
La société de services maritimes du pays a aussi déclaré que le trafic de passagers au port de Mutsamudu sera suspendu de lundi à mercredi. Les autorités françaises ont déclaré qu’elles regrettaient la décision de Moroni.
L’abaissement de la tension
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet explique « Nous prenons acte de la fermeture du port d’Anjouan par les autorités comoriennes pour travaux. Je regrette que ce matin nous ayons eu un bateau qui a pu partir avec 60 personnes à bord qui avaient payé leur billet. Parce qu’avec les Comores nous avons des intérêts communs, nous avons des échanges tous les jours. Ce que nous souhaitons, c’est que dans le dialogue que nous établissons avec les Comores, nous puissions reprendre ces rotations rapidement et avoir ces rotations, on va dire, dans un mode normal ».
Vendredi, le ministre français de l’Intérieur a confirmé que l’opération aurait lieu, sans donner de date précise. Par ailleurs, aucun des migrants expulsés n’entrera dans les ports : la réponse de son homologue comorien.
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