TCHAD: Les autorités de transition et les rebelles signent un accord de paix au Qatar
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Après des mois de pourparlers, de nombreux groupes rebelles et le conseil militaire de transition du Tchad ont signé un accord de paix à Doha. L’accord comprend un cessez-le-feu général, la mise en place d’une opération de désarmement, démobilisation et réinsertion et des conditions de sécurité pour les politico-militaires qui prendront part au dialogue national.
Le ministre des affaires étrangères du gouvernement militaire intérimaire, Mahamat Zene Cherif, a déclaré qu’il pense que cet accord conduira à une paix durable dans le pays, ajoutant que 1 500 représentants participeront au dialogue national le 20 août.
Le dialogue national devrait inclure un large éventail de groupes et de partis, ainsi que le gouvernement et les rebelles. « La plupart des groupes armés ont signé cet accord et ils prendront part au dialogue national. Et ce dialogue national, inclusif, est un forum pour tout le peuple tchadien« , a-t-il déclaré.
Dans un communiqué datant du 07 aout, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un groupe rebelle basé en Libye qui avait menacé de marcher dans la capitale l’année dernière, a rejeté l’accord de Doha. Il affirme que ce dernier n’a pas pris en compte de manière adéquate ses demandes, notamment la libération des prisonniers capturés pendant les combats. Le groupe déclare tout de même qu’il reste ouvert à de nouvelles discussions.

D’après Reuters, une source familière de l’accord sous couvert d’anonymat, a déclaré que le gouvernement militaire intérimaire du Tchad s’est également engagé à ne pas lancer d’opérations militaires ou policières dans les pays voisins contre les groupes qui ont signé l’accord.
Mahamat Idriss Deby, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a pris le pouvoir l’année dernière après la mort de son père, dont la responsabilité a été revendiquée par le FACT. Il s’est déclaré à la tête du Conseil militaire de transition en avril 2021. Initialement, son conseil a déclaré qu’il superviserait une transition de 18 mois vers un régime démocratique, mais il a montré peu de signes d’organisation d’élections à l’approche de cette échéance.
Le ministre des affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, s’est exprimé lors de la signature et a appelé les groupes qui n’avaient pas signé l’accord à le faire.