RD Congo : L’Eglise catholique soupçonne l’action invisible des politiciens
2 min read
Les violences communautaires ont commencé en juin dernier à Kwamouth (province du Mai-Ndombe) à propos d’un conflit foncier entre des Tékés qui se croient originaires d’un village situé à quelque 200 kilomètres le long du fleuve Congo et les propriétaires du village, And Yaka s’est installé après eux.
La manipulation du peuple
Depuis, les violences se sont propagées aux provinces voisines de Kuilu et Kuango, jusqu’à la commune de Maluku à l’entrée de Kinshasa. Ils ont tué au moins 300 personnes, selon l’ONG Human Rights Watch.
A lire aussi : Comores : interdiction d’accès à la Mayotte par les migrants
A cet effet, les évêques de neuf diocèses ont fait à travers une déclaration en affirmant « A l’issue des visites pastorales, des entretiens, des contacts et des témoignages recueillis auprès des différentes couches de la population, nous en sommes venus à l’intime conviction que des mains invisibles sanguinaires, à partir de Kinshasa se cachent derrière ce conflit. »
Ils ont dit à Kenge qu’à l’issue du synode dans la région de l’ouest, notamment les diocèses situés dans les provinces de Kinshasa, Kongo-central, Kwango, Kwilu et Mai-Ndombe.
Par ailleurs, les prélats estiment : « Parti d’un litige foncier, ce conflit est récupéré par des personnes qui défendent des intérêts occultes à caractère politique et économique. Il s’agit d’une instrumentalisation du conflit par certains hommes politiques en quête de légitimité locale. »
Le message de la Pape Français
Le pape François, paraphrase dans un discours : « Retirez vos mains sanguinaires de nos provinces, agissez en responsables pour protéger notre peuple, cessez de manipuler et d’instrumentaliser un peuple déjà meurtri par la souffrance, la misère et les deuils récurrents. »
Au cours d’une visite en fin janvier à Kinshasa, le pape a dénoncé le « colonialisme économique. Ôtez vos mains de l’Afrique !, Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. »
En outre, les évêques congolais ont exhorté pour l’ensemble du peuple RDC à un « vivre-ensemble harmonieux entre différents peuples. »
À Kisangani (centre-est), un conflit similaire couve depuis avril entre les membres des tribus Lengola et Mbole, alors que la province de l’Est est en proie à des violences meurtrières de la part de groupes armés locaux et étrangers depuis près de 30 ans.
A lire aussi : Mozambique : le soutien du Japon pour la lutte contre le « terrorisme »