ONU : la Russie s’impose à la «Paix» par vecto et crée un conflit politique
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La situation a suscité une réaction ferme de la part du Royaume-Uni, qui a adopté la résolution avec le soutien de la Sierra Leone. Le vote a été de 14 en accord, 1 contre et aucune abstention.
Une décision de «honte»
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, n’a pas caché son indignation face au veto, le qualifiant de « honte ». Il a déclaré que la Russie entravait l’unité du Conseil de sécurité et que ce veto montrait « le vrai visage de la Russie ». Il a déclaré que le blocus était un « obstacle à la paix » et une tentative de Moscou de « détourner les efforts internationaux visant à protéger les civils soudanais ».
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Il a également condamné l’attitude de Vladimir Poutine, qu’il accuse de mener une guerre d’agression en Ukraine et d’utiliser des mercenaires pour propager la violence à travers le continent.
En réponse, l’ambassadeur de Russie, Dmitry A. Polyanskiy, a attaqué la Grande-Bretagne, la qualifiant d’État néo-colonial. Il a déclaré que le projet britannique avait une « compréhension trompeuse » de la situation au Soudan.
Un jeu de manipulation politique
Polyanskiy a été très précis sur le fait que le gouvernement soudanais doit assumer l’entière responsabilité des décisions concernant la protection des civils et l’invitation de troupes étrangères. Il a également critiqué l’intervention occidentale, accusant les pays occidentaux de pratiquer deux poids, deux mesures, déclarant que certains d’entre eux étaient d’accord pour l’Israël dans le conflit à Gaza tout en imposant un cessez-le-feu au Soudan.
L’ambassadeur soudanais Al-Harith Idriss a fait un rappel sur ce que la Charte des Nations Unies prône l’unité et la souveraineté des nations Il a déclaré que le Soudan a été victime de pressions coordonnées au niveau international créant l’affaiblissement de son gouvernement et limité son indépendance. Idriss a condamne ces exercices comme une tentative d’imposer un ordre mondial « effondré », qu’il a appelé à restaurer, conformément au nouveau programme de paix du chef de l’ONU.
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