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USA : Le gel de l’aide américaine aura quelles répercussions pour l’Afrique ?

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Selon l’ONUSIDA, plus de 20 millions de personnes dans le monde bénéficient d’un traitement contre le VIH grâce au programme PEPFAR, financé en partie par les États-Unis.
USA : Le gel de l’aide américaine aura quelles répercussions pour l’Afrique ?
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Cependant, la récente suspension de l’aide américaine pour une durée de 90 jours suscite de vives inquiétudes, notamment en Afrique du Sud.

Un programme vital menacé par la suspension des fonds

Dans ce pays, le programme PEPFAR représente une enveloppe de 2,3 milliards de dollars consacrés à la lutte contre le VIH/SIDA. Près de 20 % de ce financement proviennent des États-Unis, et plus de 8 millions de Sud-Africains sous traitement antirétroviral en dépendent quotidiennement.

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Face à cette interruption brutale, plusieurs organisations locales, autrefois financées par le PEPFAR, ont déjà été contraintes de fermer, plongeant ainsi des milliers de patients dans l’incertitude.

Une atteinte aux droits des plus vulnérables

Pour certains activistes, cette suspension va bien au-delà d’une simple réévaluation des intérêts stratégiques américains. Elle est perçue comme une attaque contre les droits fondamentaux des personnes marginalisées.

Pontsho Pilane, militante engagée, exprime son indignation : « Il s’agit des droits des personnes marginalisées. Je ne doute pas qu’il puisse s’agir d’une réévaluation des intérêts internationaux des États-Unis, mais au fond, il s’agit d’un programme anti-droits. Il ne s’agit pas de rendre des pays comme l’Afrique du Sud et d’autres pays africains plus indépendants. » Une opinion largement partagée par de nombreuses associations qui craignent une montée des inégalités en matière d’accès aux soins.

Une opportunité pour repenser les stratégies sanitaires en Afrique ?

Si la suspension de l’aide américaine suscite de vives critiques, certains y voient une opportunité pour les dirigeants africains de mieux structurer leurs dépenses de santé. Plusieurs voix s’élèvent pour appeler à une plus grande autonomie des États africains en matière de financement des soins.

Un point de vue partagé par l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, qui considérait déjà la dépendance à l’aide internationale comme une faiblesse : «  l’aide qu’il a supprimée pour l’Afrique, je pencherais plutôt pour ce qu’a dit Uhuru Kenyatta (l’ancien président du Kenya). Je suis d’accord pour dire que c’est un signal d’alerte pour les dirigeants africains, qui doivent faire mieux et ne pas compter uniquement sur l’aide internationale. »

Les États-Unis, un acteur clé de l’aide au développement

Les États-Unis restent le plus grand pourvoyeur d’aide au développement dans le monde, avec une contribution dépassant les 63 milliards de dollars en 2023. La suspension du programme PEPFAR rappelle ainsi la fragilité des financements externes et la nécessité pour les pays africains de développer des solutions durables pour garantir l’accès aux soins à leurs populations.

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